In my mailbox (19) – Avril 2014

“In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C’est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque. Pour le recensement des liens, il faut désormais aller chez Lire ou mourir.”

Je continue mon rythme mensuel avec un tout petit In my mailbox. Ce n’est pas l’envie qui manquait ce mois-ci, loin de là, mais plutôt la prise de décision. Il y a tellement de lectures qui me font envie que je ne sais plus où donner de la tête ! Qu’à cela ne tienne, le mois qui arrive promet d’être bien moins sage

SAMSUNGQuelques mots sur ces acquisitions :

  • Autre-monde, tome 4 : Entropia de Maxime Chattam. Après avoir constitué une excellente surprise avec ses deux premiers tomes, j’avais été déçu par le troisième tome, pourtant annoncé comme le meilleur par beaucoup. Avec le recul mon avis est resté le même, mais l’envie d’en savoir plus sur l’univers, les héros et l’histoire m’ont convaincu de découvrir la suite prochainement.
  • Histoire de Lisey de Stephen King. J’aime cet auteur. J’aime ses histoires, sa folie, ce qu’il est capable d’inventer. Jusqu’à une certaine limite. Je vous l’avoue, je suis plutôt trouillard… impossible donc pour moi de me lancer dans la lecture de certains de ses titres tant je crains avoir peur (et la peur dans un livre est bien plus effrayante qu’à la télévision, croyez-moi). Histoire de Lisey semble s’éloigner de ses genres de prédilections et sa quatrième de couverture m’attirait depuis un moment : Pendant vingt-cinq ans, Lisey a partagé les secrets et les angoisses de son mari. Romancier célèbre, Scott Landon était un homme extrêmement complexe et tourmenté. Il avait tenté de lui ouvrir la porte du lieu, à la fois terrifiant et salvateur, où il puisait son inspiration. A la mort de Scott, désemparée, Lisey s’immerge dans les papiers qu’il a laissés, s’enfonçant toujours plus loin dans les ténèbres…
  • One Piece, tome 70 : Domaflingo sort de l’ombre de Oda Eiichiro. Un manga déjà bouclé et chroniqué à cet endroit sur le blog. J’ai beaucoup apprécié ma lecture, comme d’habitude, mais j’ai tout de même été frustré de ne pas en apprendre davantage, même si le personnage de Domaflingo m’intrigue énormément.
  • La marque du tueur de Chris Carter. Un thriller que l’on m’a longtemps recommandé et qui est arrivé chez moi un peu par hasard… un doublon de bibliothèque d’une amie devenu un cadeau. La quatrième de couverture indique un livre très sombre et je n’ai pas la tête à trop de ténèbres ces temps-ci… : Dans les bois de L.A., une jeune femme est retrouvée sauvagement assassinée. Sans visage. Sa peau a été arrachée alors qu’elle était encore en vie. Taillée sur sa nuque, une marque que le détective Rob Hunter ne connaît que trop bien : un double crucifix…
    Et pourtant, Hunter croyait avoir arrêté le Tueur au crucifix deux ans plus tôt. S’agit-il d’un imitateur ? Mais comment celui-ci aurait-il eu accès à ce détail de l’enquête jamais rendu public ? Ou alors il faut admettre le pire : le vrai coupable court toujours.
    C’est le début d’une traque de tous les dangers qui va conduire Hunter des clubs branchés du Strip Boulevard aux planques isolées du Griffith Park en passant par les villas de Malibu et les bas-fonds de Pasadena.
    Les rouages d’une implacable machine à suspense sont en marche dans ce thriller au rythme effréné qui nous plonge au cœur de la jungle urbaine de la Cité des Anges.

Avec mes lectures de ce mois, j’en suis à PAL + 0 (oui il y a beaucoup de chroniques en retard… !)

Et vous, auriez-vous craqué pour ces titres ?

Top Ten Tuesday (4)

top ten tuesday

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon un thème littéraire prédéfini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani.

Impossible de passer à côté du thème du jour tant il est savoureux et appelle aux souvenirs… Puis, cela va me détendre un peu de revoir cela avec vous !

Les 10 personnages qui méritent des claques.

Bella SwanTwilight / Saga du désir interdit. Alors, soyons clair, c’est ma number one, et de LOIN ! Je sais que beaucoup me détesteront après ça, mais je hais Bella. Rarement je n’ai vu personnage aussi ridicule. Pour moi, elle ne possède pas une once de bon sens et je ne voudrais pas être dans son cerveau tant ça ne tourne pas rond là dedans. Quand je repense à son état dans le tome 2, lors de sa grande dépression… J’aurais souhaité lui mettre une claque et lui dire « mais réveille toi ma fille ! »

bella-crying-o Joffrey BaratheonLe Trône de Fer. Comme pour Twilight, il aurait été très simple de consacrer un top complet aux personnages de GoT… Parce qu’entre Sansa, Cersei, Lysa Arryn, la prêtresse rouge, Roose Bolton ou encore les Frey, j’ai vraiment de quoi me plaindre. Mais avouons, la palme d’or revient quand même à ce fameux Joffrey. Incroyablement pourri, malsain, mesquin, lâche et bête, il est un démon sous ses traits juvéniles. Une éducation entière à refaire.

joffreyMalta VestritLes Aventuriers de la mer. Ah, Malta. J’ai appris à t’apprécier, vraiment. Mais bon sang, quelle gamine infernale tu es. Rarement une langue aura été si perfide et acérée durant l’adolescence. Inconsciente, provocante, égoïste et vraiment méchante, Malta fait partie aisément de ces protagonistes tête à claque, qui vous agace et dont on se souvient longuement pour cette raison.

SakuraNaruto. Sa présence concerne son personnage dans environ les 15 premières tomes. J’ai à peine eu le temps de la voilr évoluer que j’abandonnais le manga. Cela dit, sa grande faiblesse, son manque de maturité et surtout, son « amour » étouffant pour Sasuke ont souvent eu raison de moi et j’aurais souhaité la claquer, comme il se doit.

sakuraDrago MalefoyHarry Potter. Tout comme dans la saga Le Trône de Fer, Harry Potter et Poudlard compte de nombreuses têtes à claques, de Rita Skeeter à Ombrage (grrr). Drago Malefoy est malheureusement pire que les suscités : il nous agace du début à la fin de l’histoire, est quasiment toujours dans les mauvais coups et cerise sur le gâteau, on a eu la chance de le supporter durant 8 films. De quoi mettre un visage précis sur ce sale gosse de l’école des sorciers.

malefoyRoyalL’Assassin Royal. Ou le Prince le plus lâche et mauvais qui soit. Ce qu’il ne ferait pas pour assoir sa domination et protéger son petit monde. Il ne semble avoir aucune limite dans les coup bas et la perfidie et je le hais profondément.

Pittypat Hamilton Autant en emporte le vent. « Vite, mes sels, je faiblis…! » est une phrase qui résumerait parfaitement Pittypat Hamilton, la tante de Scarlett O’Hara. Incapable d’agir dès que la situation le demande, elle ne cesse d’embêter le monde avec ce qui est convenable et ce qui ne l’est pas et s’évanouit à la moindre contrariété. Une bonne claque et ça repartirait, non ?!

pittypatMike LoganSaga de River Falls. Un peu de répétition pour celui-ci car il apparaissait déjà dans un top précédent, mais bon sang, je ne le dirai jamais assez : qu’il est bête ! L’un des shérifs les plus bêtes que j’ai pu découvrir et qui mérite sincèrement de bonnes claques, histoire de tout remettre comme il faut là dedans !

Tohru Honda- Fruits Baskets. Stéréotype de la fille niaise et trop mielleuse par excellence, la charmante Tohru aurait besoin d’un bon coup de pied au derrière, histoire d’avancer un peu plus ! Heureusement, elle compense par de nombreuses qualités, et sait être touchante.

tohruSookie StackhouseLa communauté du sud / True Blood. Dans son cas, je suis assez perplexe. Autant parce que, par moment, elle mériterait vraiment quelques claques, surtout si ça peut nous sortir de la routine « Sookie se lave, s’épile les jambes, se fait un repas, les poussières, regarde ses mails, change ses draps, s’installe tranquillement, pleure ». Puis, soudainement, elle devient capable du meilleur (ou du pire) en ayant des pulsions meurtrières plutôt folles. Difficile de savoir si elle mérite vraiment sa place donc, mais comme l’envie de baffe s’est déjà fait ressentir… !

sookie

[Chronique] Maîtres du jeu de Karine Giébel

maitres du jeu

Fiche technique du livre
Auteur : Karine Giébel
Genre : Thriller
Année d’édition : 2013
Edition : Pocket
Prix : 2,90 euros TTC
Langue : Française
Nombre de pages : 125 pages

Synopsis
Il y a des crimes parfaits.
Il y a des meurtres gratuits.
Folie sanguinaire ou machination diabolique, la peur est la même. Elle est là, partout : elle s insinue, elle vous étouffe… Pour lui, c’est un nectar. Pour vous, une attente insoutenable. D où viendra le coup fatal ? De l ami ? De l amant ? De cet inconnu à l air inoffensif ? D outre-tombe, peut-être…

Ce recueil comprend les nouvelles Post-mortem et J’aime votre peur.

Mon avis
Voilà un moment que je souhaitais découvrir l’univers de Karine Giébel. Lui préférant finalement toujours autre chose, la sortie de ce recueil tombait à pic pour se faire un avis sans investir trop de temps. Une bonne idée ?

   Pour résumer, en quelques mots, Post Mortem nous place dans la peau d’une star, une vedette française du cinéma du nom de Morgane. Elle hérite un beau jour d’une maison d’un fan qu’elle ne connaissait pas, Aubin. Très vite, sa décision de partir la visiter avec son mari est prise, et c’est ainsi qu’ensemble, ils partent pour l’Ardèche… Je vous laisse imaginer la suite ! La seconde, J’aime votre peur, est plus classique dans son intrigue, nous plaçant en plein cœur d’un voyage scolaire où une prise d’otage aura lieu. Mais qui est le fou et que veut-il ?

   Autant le dire de suite, j’ai beaucoup apprécié découvrir l’univers de Karine Giébel par le biais de ces nouvelles. Un univers oppressant, froid, qui ne fait aucun cadeau et surprend jusqu’au bout. Post Mortem est un véritable coup de cœur. On sort grandement des chantiers battus pour se retrouver manipuler comme rarement. Jusqu’à la dernière ligne, j’ai été secoué par les rebondissements impensables. 70 petites pages, et pourtant une claque monumentale qui restera marquée dans mon esprit pour très longtemps.
La seconde nouvelle n’est pas en reste, mais je dois avouer que passer après Post Mortem est vraiment difficile. Je lui ai trouvé dans l’ensemble un goût de moins bien, même si là aussi j’ai été surpris par le dénouement final, ainsi que la manière dont l’auteure joue avec nos nerfs. On a de cesse de se demander qui est ce fameux fou, cette bombe à retardement vivante prête à exploser. Un démarrage plus long et plus ordinaire donc, mais une tension qui monte rapidement d’un cran pour ne me laisser souffler qu’une fois la dernière ligne lue.

   Quoi qu’il en soit, l’une comme l’autre bénéficie d’un style fluide, collant parfaitement à ces intrigues courtes et vives. On est projeté dans le vif du sujet et je savoure la plume passionnée de Karine, qui sait choisir ses mots pour toucher, sensibiliser. Imaginative, intelligente, certains passages sont un vrai régal :

Enfin, il se réveille, s’étire, la contemple en souriant.
Ce fameux sourire.
Qui a séduit tant de proies.
_ J’ai faim.
Premières paroles.
Un prédateur a toujours faim.

   Au rayon des reproches, car il en faut bien un, je pense que Maîtres du jeu aurait gagné à être enrichi d’un court mot de l’auteur. En grand curieux que je suis, j’aurais apprécié découvrir pourquoi elle se lançait dans les nouvelles, ou son but en les écrivant, elle qui a déjà une plutôt longue carrière jusque là et qui n’hésite pas à écrire des livres allant jusqu’à 700-800 pages.

   Enfin, chose que je fais rarement, je tiens à remercier les éditions Pocket pour avoir publié ce très intéressant ouvrage à seulement 2,90€ TTC. Vous me direz : « mais il n’y a que 125 pages ! ». Certes. Mais si on compare ce recueil à des livres de 200 pages vendus 8,50€ (et je ne vais pas aborder le cas Pygmalion, ce serait trop facile), il faut reconnaître et encourager l’effort qui a été fait. J’espère que l’on aura d’autres recueils du genre et tout aussi bon cette année.

   En conclusion, cette découverte de l’auteure par le biais de ces deux nouvelles était une excellente idée. Karine Giébel frappe fort, exploite les sentiments et le machiavélisme des psychopathes à merveille. Courtes, en effet, mais tellement bien conçues qu’elles sont idéales pour frémir le temps d’une pause entre deux lectures conséquentes. Réussissant parfaitement l’exercice de l’écriture de nouvelles en proposant des intrigues poignantes, au rythme dynamique, accrocheur et aux personnages suffisamment développés pour plaire, l’auteure va jusqu’à m’offrir un joli coup de cœur littéraire avec Post Mortem. Que vous soyez amateurs de polar, de l’auteure, souhaitant la découvrir ou tout simplement recherchant un petit plaisir glacial avec ces deux nouvelles pleines de frissons, vous l’aurez compris, Maîtres du jeu est fait pour vous.

Ma note : 17/20

[Chronique] One Piece, tome 70 : Doflamingo sort de l’ombre de Oda Eiichiro

one piece tome 70

Fiche technique du livre
Auteur : Eiichiro Oda
Genre : Manga / shonen
Année d’édition : 2014 (VF)
Edition : Glénat
Prix : 6,90 euros TTC
Langue : Française
Nombre de pages : 208 pages

Synopsis
Ecoeuré par César, Luffy le terrasse avant de l’expédier à l’autre bout de Punk Hazard, au risque de faire échouer le plan de Law.
D’autant plus que des subordonnés de Doflamingo sont déjà sur l’île et affrontent Franky.

Law et Luffy parviendront-ils à reprendre César et, par extension, à affaiblir Doflamingo, capitaine Corsaire, mais aussi maître des réseaux de l’ombre et principal fournisseur de Kaido?

Mon avis
Un flash, une illumination. L’esprit sait : One Piece, tome 70 doit sortir dans les jours qui viennent ! Confirmation. Achat. Lecture. Le rituel est immuable.

   Le tome redémarre sur les chapeaux de roues avec la suite et la fin de la course poursuite sur l’île de Punk Hazard. Alors que le gaz continue son invasion dans toutes les parties du bâtiment, Luffy a encore des comptes à régler avec César. Malheureusement, le temps leur est compté, et l’intervention des sbires de Domaflingo risque bien de changer la donne…

   La première partie de ce tome va rapidement en méga bordel bourré de gags. Comme on pouvait déjà l’apercevoir avant, César ne fait absolument pas le poids et se fait vulgairement écraser, ce qui donne lieu à des images plus tordantes les unes que les autres. L’auteur continue à fournir des dessins au trait exagérés et humoristique vraiment réussis. C’est aussi l’occasion de revoir notre cher Franky, que je croyais oublié tant il s’est montré absent jusque là dans cet arc ! Il a enfin droit à son quart d’heure de gloire, et comme le reste de la team, j’ai halluciné par les changements de puissance et de technique qui se sont opérés pour lui. Je me demande si cela ne va pas causer des problèmes de cohérences ensuite avec de trop grands écarts de puissance entre les personnages ennemis et notre troupe et donner des situations à la Bleach où chaque nouvel ennemi était 100 fois plus fort que le précédent mais finissait par tomber aisément quand même. Eiichiro Oda a réussi à offrir des combats plus ou moins intéressants jusque là et même si Luffy et son équipage sont des novices par rapport à Barbe Blanche, les affrontements ont toujours su garder un côté imprévisible et menaçants. Là, pour une fois, je dois avouer que c’était décevant de ce point de vue, tant l’issue était courue d’avance.

   Cela fait à présent un petit moment que les aventures dans le nouveau monde ont commencé et que les mystères autour des personnages, en particulier les organisations mondiales s’épaississent. Et bien ne croyez pas qu’avec la fin de cet arc ce sera le contraire. L’auteur distille toujours ses informations au compte goutte et j’ai notamment été choqué d’apprendre par exemple que Baggy était devenu un pirate corsaire ?! D’autres identités restent volontairement secrètes, d’anciens personnages font un retour dans de circonstances mystérieuses et ne semblent pas vouloir en dire plus… Bout à bout, ces éléments m’ont beaucoup frustré car même si l’auteur a la volonté de faire de One Piece le plus long manga du monde, j’ai besoin en tant que lecteur d’en savoir plus ! J’ai eu l’impression qu’une petite révélation entraînait dix questions supplémentaires… Imaginez si vous en avez quelques unes ! J’ai donc hâte que tout nous soit dévoilé, que l’on puisse aussi passer à autre chose et en apprendre plus sur l’univers ou sur le fameux « trou » de 100 ans dans l’histoire du monde. Car oui, sur ces points là aussi on n’est pas plus renseignés qu’auparavant !

   Néanmoins, cette frustration ne doit pas m’empêcher de reconnaître qu’une fois de plus, j’ai passé un très bon moment de lecture, rempli de sourire et d’étonnement. Ma plus grande surprise concerne d’ailleurs le fameux personnage qui donne le titre à ce tome : Domaflingo ! Il n’est pas du tout comme je l’imaginais. Puissant, cruel, probablement fou (comme la moitié des personnages cela dit), il est aussi déterminé et semble proche et protecteur envers son équipage. Des réactions que l’on ne voyait pas chez les précédents « ennemis » et cela m’a rendu vraiment curieux. Un agréable changement qui donne du poids à ce personnage.

   Quant à la tournure des évènements progressivement mise en place durant le tome, elles vendent tout simplement du rêve ! Entre la fin, les petites révélations faites, l’alliance Trifouilliis Law / Luffy et l’arrivée à Dressrosa, je m’attend à un enchaînement survitaminé à la manière de l’arc consacré à l’archipel de Saboady ou à celui de la grande bataille. Tout les éléments sont réunis en tout cas, donc le contraire me décevrait.

   En conclusion, One Piece ne déçoit pas avec ce 70ème tome mais frustre tout de même beaucoup, malgré un Domaflingo surprenant à bien des égards. L’histoire se révèle toujours aussi farfelue, attachante et addictive. Les révélations continuent de se faire au compte goutte tandis que les questions sur les personnages et l’univers se multiplient, ou restent simplement sans réponses. Rageant, mais pas autant que de terminer sur un chapitre riche en promesse, qui laisse imaginer un nouvel arc de folie… si l’on prend le courage d’attendre encore trois mois !

Ma note : 15/20

[Chronique] Les vacances d’un serial-killer de Nadine Monfils

les vacances d'un serial killerFiche technique du livre
Auteur : Nadine Monfils
Genre : Humour noir / Contemporain
Année d’édition : 2011
Edition : Pocket / Belfond
Prix : A partir de 6,20€ TTC
Langue : Française
Nombre de pages : 256 pages

Synopsis
En quittant sa fabrique de boulettes sauce lapin pour l’été, Alfonse s’imaginait pépère au soleil de la mer du Nord… Des vacances ? Tu parles !
On n’a pas fait 100 bornes que sa femme, mégère aux fausses allures de starlette, et ses gosses, deux ados décérébrés, lui tapent sur le pompon. Et que dire de sa belle-mère et de sa roulotte pourrie qui casse l’esthétique de la bagnole ?
Avec soixante ans de retard, Mamie a décidé de jouer les Bonnie and Clyde avec le premier julot venu. Elles vont être belles les cartes-postales !

Mon avis
Voilà un moment que je souhaitais me faire plaisir en lisant Les vacances d’un serial killer, une lecture me paraissant plutôt décalée et drôle. Le contrat est finalement plutôt bien rempli. Explications.

   La famille Destrooper, belge, visiblement frappée comme il faut, s’apprête à partir en vacances sur les côtes de la mer du Nord dans la « superbe » voiture tunée du chef de famille, Alfonse, mais aussi de Mémé Cornemuse, qui les suit partout dans sa fameuse caravane. Le voyage commence à peine que l’on comprend qu’on n’a pas à faire à une famille normale : Josette, l’épouse d’Alfonse, ne possède pas une once de bon sens et se fait voler son sac à main à un stop par un motard. Ses deux enfants, Lourdes et Steven, s’ennuient à mourir au bout d’une heure de trajet et ne semblent pas disposer à se montrer sympathiques… Quant à la Mémé Cornemuse, complètement barrée, vulgaire et alcoolique, elle sera bien vite abandonnée sur le chemin lorsque sa caravane se détachera de la voiture… pour finalement arriver plus vite que la petite famille aux Mouettes rieuses, lieu de leurs vacances !

   Tout d’abord, j’aimerais insister sur le fait qu’il m’est difficile de classer ce livre. A mon sens, ce n’est clairement pas du policier comme j’ai pu le lire sur certains sites. C’est avant tout un roman contemporain, très humoristique et utilisant, à la rigueur, quelques ficelles du livre policier. Ne vous attendez pas à vivre une enquête palpitante car ce ne sera pas le cas. Dans les vacances d’un serial killer, c’est l’humour noir et les jeux de mots désopilants qui dominent, ainsi qu’une histoire tout bonnement improbable. Nadine Monfils emploie tout l’argot belge à sa disposition pour servir son récit. Parfois vulgaire, parfois loufoque, sa plume ne laisse en aucun cas indifférent. Elle a un style vraiment bien à elle auquel on adhère entièrement ou pas.

   Son autre force, c’est sa maîtrise de l’écriture des dialogues, qui pourraient aisément figurer et se retranscrire comme tel au cinéma. On trouve dans l’ensemble peu de passages narratifs ou descriptifs, tout se déroule dans les conversations entre les personnages fous à lier où les répliques mordantes fusent à vitesse grand V. Cela donne au récit un rythme très dense, impression décuplée par la présence de multiples points de vues et de chapitres très courts. On virevolte de bêtises en bêtises, d’un personnage à un autre sans avoir le temps de dire ouf. Je n’ai eu de cesse de me demander qui était au final ce fameux serial killer dont parle le titre, rôle qui pourrait s’appliquer à tellement de personnes. Pour l’histoire en elle-même, agréable mais courte, je retiendrai qu’à la manière d’un bon film comique, les blagues et les évènements impensables servent l’intrigue et non l’inverse. Mais c’était tellement amusant ! Il n’y a pas une once de crédibilité dans ce récit et pourtant j’ai été accroché du début à la fin !

    Impossible de ne pas parler du personnage de Mémé Cornemuse qui m’a scotché, voir même fasciné ! On ne sait jamais quelle nouvelle carte elle va sortir de sa manche, quelle action improbable elle va accomplir ou la future réplique tordante qu’elle va asséner. Gratinée de défauts comme pas deux, plus que frivole et grandement vulgaire, je n’ai pu que l’apprécier tant elle unique en son genre. Un personnage comme on rencontre très peu en littérature. Les autres protagonistes ne sont pas en restes et réservent de très bons moments de folies, mais honnêtement, c’est difficile de passer après cette fameuse grand-mère.

   Bien qu’inattendue, la fin ne m’a pas franchement convaincu. D’accord, au vu de l’histoire développée, drôle, plutôt décalée mais peu profonde, je n’attendais pas une conclusion incroyable. Cependant, j’aurais apprécié qu’elle soit servie de manière moins abrupte, mieux finie. L’auteure propose tout de même un (très) court épilogue sur le futur des personnages rencontrés, mais je suis resté sur ma faim. Une cinquantaine de pages d’amusement supplémentaires ne m’aurait certainement pas déplu !

   En conclusion, j’ai passé un bon moment de lecture et de détente avec Les vacances d’un serial killer. Méchamment drôle, j’ai suivi avec plaisir ce récit totalement improbable en plein cœur de la Belgique. Doté d’un style d’écriture unique auquel se mêle habilement argot, vulgarité et grossièretés en tout genre dans d’omniprésents dialogues, l’histoire a su me divertir et me faire rire comme peu avant. Ne cherchez pas la complexité et la profondeur, Les vacances d’un serial killer ne vous offrira que du fun. Avec un si bon script disponible, je me languis à présent de voir le cinéma s’approprier l’adaptation. Et je suis sûr que Mémé Cornemuse aussi.

Ma note : 16/20