[Chronique] Black stone, tome 1 : les magiciens de Corbeyran et Chabbert

blackstone tome 1

Fiche technique du livre
Auteur : Eric Corbeyran (scénariste) et Eric Chabbert (dessinateur)
Genre : Bande-dessinée : Fantastique
Année d’édition : 2012
Edition : Glénat
Prix : 13,90 euros
Langue : Française
Nombre de pages : 56 pages

Synopsis
Paris, en 1860. Nelson Staightback et Jenny Sullivan mettent fin à leur minable association avec Jean-Jacques Bonneteau pour tenter leur chance à Londres. Mais le maigre succès qu’ils parviennent à obtenir prend fin lorsque l’enfant qu’ils font monter sur scène pour faire mine de le faire disparaître se volatilise réellement… Avant de fuir la foule en colère, Nelson a tout juste le temps de repérer, dans la boîte où se trouvait le gamin, une pierre noire… Alors que ses anciens compagnons sont dans la plus crasses des galères, Nelson embarque sur un paquebot en direction des États-Unis, et réalise avec stupeur qu’il est désormais vraiment capable de faire de la magie…

Mon avis

Plutôt amateur en matière de bande-dessinée, je me suis laissé tenté par Black stone suite aux conseils de mon (ancien, snif) libraire favori.

Me rappelant le monde fantastique d’Oz sur bien des points tant ils commencent d’une manière similaire, le scénario de Black stone est au premier abord simpliste. Jean-Jacques Bonneteau vit de son métier de magicien. Accompagné de ses amis Jenny et Nelson, ils exercent tous ensemble des petits tours de magie dans les rues de Paris. Seulement, et comme dans Oz, la vraie magie n’existe pas et les spectateurs ne sont pas dupes. Après un énième échec, Nelson et Jenny, qui sont en couple, souhaitent passer à autre chose. Nelson a beaucoup d’ambition et a déjà une idée de spectacle qui pourrait l’emmener loin. C’est ainsi qu’il part exercer à Londres. Quelques pages plus tard, on peut apercevoir le couple réaliser son nouveau numéro dans un bar plutôt malfamé. Malheureusement pour eux, les choses tournent mal et ce qui était censée une tromperie finit par arriver. L’enfant, censé être resté dans la boîte, a réellement disparu et a laissé place à une étrange pierre noire. Nelson s’empresse de la récupérer et découvre ensuite que celle-ci lui permet de faire de la vraie magie… Et je m’arrêterai là ^^ !

Des similitudes avec le dernier Disney donc, mais seulement pour le début. Très vite on se rend compte ici que le récit est bien plus sombre et les personnages moins lisses qu’ils ne le laissaient paraître dans les premières pages. Les personnalités du trio principal sont très travaillées, en particulier celle de Nelson que je pense plutôt complexe et qui pourrait bien surprendre dans les tomes suivants. L’univers développé est intéressant car il mêle habilement le thème de la magie avec la (dure) réalité de l’époque. On peut apercevoir la montée en force du monde industriel et de ses grandes usines, le système judiciaire anglais du XIXème siècle ou tout simplement la vie des villes de cette période. Cette fidèle retranscription historique est d’ailleurs un point qui a su me séduire car j’apprécie toujours revoir ou apprendre divers éléments sur les époques passées.

Ces représentations sont bien entendu renforcées par l’excellent graphisme des dessins. Car le moins que l’on puisse dire est que Black stone sait attirer l’œil. Grâce à leurs formats, les bandes-dessinées ont la chance d’avoir parmi les meilleures couvertures de la littérature. Celle-ci ne fait pas exception, tant sa beauté a su retenir mon attention. Mais ce n’est pas tout. Les planches sont magnifiques et j’étais impatient de passer à la page suivante afin de découvrir la beauté de nouveaux lieux. Il y a une réelle précision dans le dessin qui m’a laissé pantois et j’ai souvent été obligé de regarder plusieurs fois chaque planche pour bien profiter de l’ensemble des détails affichés. Entre les figurants à l’arrière plan, les actions et précisions des personnages principaux en premier plan et par exemple les meubles en second plan, c’est simple, absolument rien n’est laissé au hasard. Un véritable travail d’orfèvre qui fait ni plus ni moins de Black stone, la plus belle BD que j’ai lu jusque là.

Toutefois, je me dois d’insister sur un point qui m’a quand même déçu. Je sais que le format et les habitudes éditorialistes veulent ça, mais j’ai trouvé au final ce premier tome bien maigre. Oui il s’agit d’une introduction, on y pose les bases de l’histoire, quelques doses de suspense et de mystère pour les prochains tomes, mais le tout m’a quand même laissé un goût de trop peu. J’ai beaucoup aimé ce que j’ai lu, et je pense que Black stone possède pas mal de potentiel, mais en l’état je dois admettre que ce premier tome n’est pas suffisant pour me faire une réelle idée du titre. Les dernières pages laissent entrevoir de très bonnes choses pour la suite, j’espère donc que le second tome (prévu pour le mois de Mai 2013) va confirmer le potentiel de la série et me surprendre.

En conclusion, j’ai passé un agréable moment de lecture avec ce premier tome de Black Stone. Ses dessins, absolument enchanteurs, retranscrivent à merveille l’époque, le XIXème siècle, et m’ont vraiment bluffé par leur qualité. Très introductif, l’histoire et ses personnages accrochent, tout comme les ultimes révélations du tome assez surprenantes. Cependant, j’ai vraiment besoin de lire le second tome afin de confirmer le potentiel, que je pense très présent, de cette série, car en l’état c’est trop court pour me faire une réelle idée.

Ma note : 13,5/20

PS : En bonus, voici deux planches tirées de ce premier tome. Pour mieux les admirer n’hésitez pas à agrandir.

planche 8 black stone Black-Stone--Tome-1--Planche-2

In my mailbox (8) [Spécial salon du livre policier de Lens]

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“In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C’est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque. C’est Liliebook qui s’occupe de la gestion des In My Mailbox français.”

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Nous revoici pour un nouveau In my mailbox. J’avais décidé d’être sage après les achats récents mais c’était sans compter sur le Salon du livre policier de Lens ce week-end. Au menu : découvertes, cadeaux et confirmations pour certains auteurs, le tout signé et accompagné à chaque fois d’un gentil mot par les auteurs. Un vrai plaisir. Voici la liste des arrivants dans la PAL :

  • Jusqu’à ce que la mort nous unisse de Karine Giébel. Très réputé dans le petit monde du polar et du thriller, ce livre m’a été recommandé par crystal sur livraddict, j’ai su qu’il me fallait ce livre lorsque j’ai appris que l’action se déroulait en pleine montagne ! J’imagine déjà des vallées gigantesques, presque inconnues de l’homme et… beaucoup d’intrigues et de folies !
  • La chambre des morts de Franck Thilliez. J’ai découvert qu’avant d’inclure Sharko et Lucie dans ses livres, l’auteur avait déjà développé chacun des deux persos dans divers thrillers. La chambre des morts est le premier livre où apparaît le personnage de Lucie Hennebelle. Une séance de rattrapage donc. Et ça se situe dans le Nord 🙂
  • Un Noël à River Falls de Alexis Aubencque. Dernier tome de la trilogie de River Falls, il était temps que je m’y mette quand même. J’espère passer un bon moment et surtout en apprendre plus sur le couple Logan / Hurley ainsi que sur leurs passés respectifs. Vous pouvez retrouver ma chronique du second tome, un automne à River Falls ici.
  • Gataca de Franck Thilliez. « Second » tome des aventures de Sharko et Lucie, ce livre fait apparemment suite au livre Le Syndrome [E], que je lis actuellement et avec lequel j’ai passé un bon moment jusque là.
  • La cote 512 de Thierry Bourcy. Grosse découverte pour moi ici. Il s’agit du premier tome d’une série de polar se déroulant durant la guerre 14-18. Un bon moyen de mêler l’histoire et le polar avec ce livre plutôt court (260 pages), parfait pour découvrir l’auteur et changer d’air.
  • Canyon Creek de Alexis Aubencque. Il s’agit d’un One Shot de l’auteur, paru l’été dernier directement dans un format « poche », au prix de 9,95€. Un fait suffisamment rare pour être souligné car en grand consommateur que nous sommes c’est toujours appréciable de payer peu ! Selon M. Aubencque, ce thriller est un peu sa vision d’un Twin Peaks en plein désert américain. Nouveaux personnages, nouveaux décors, cela me permettra de découvrir une nouvelle facette de l’auteur. Puis il me l’a tellement bien vendu que j’étais obligé de craquer !

Et vous, pour quel(s) livre(s) avez-vous craqué récemment ?

PS : La PAL et la Wishlist ont été mises à jour!

[Mes Actua-littés] Master Keaton, tome de 1 de Naoki Urasawa

Master Keaton, tome 1 de Naoki Urasawa

Master Keaton, tome 1

L’histoire : Taichi Hiraga Keaton, né de mère anglaise et de père japonais est diplômé d’Oxford. Ex-instructeur du S.A.S., les forces spéciales britanniques, il est admiré par ses pairs. Il est par ailleurs un archéologue renommé. Keaton possède un sens logique et un esprit de déduction hors du commun et détonne par ses méthodes d’investigation peu orthodoxes. Il enseigne à présent dans une université, et, parallèlement, mène des enquêtes pour le compte d’une compagnie d’assurances, ce qui n’est pas toujours sans risque !
Découvrez un homme aux multiples talents !

C’est ma bonne surprise du début d’année côté manga ! Je suis fan de l’auteur et je suis étonné de voir l’éditeur prendre le risque d’éditer une si « vieille » série en France. A noter que Kana a mis les plats dans les grands afin d’éditer cette série directement au format deluxe. Les dimensions sont donc de 148 * 210, ce qui est bien supérieur aux manga ordinaires. 322 pages composeront ce tome qui est paru le 15 Mars 2013 au prix de 15€. La série, terminée depuis longtemps au Japon, contiendra 12 tomes. Foncez !

PS : Vous pouvez retrouver mes chroniques de Billy Bat, autre actualité de l’auteur, édité chez Pika Editions ici.

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[Chronique] La communauté du sud, tome 12 : Mort sans retour de Chalaine Harris

la communauté du sud tome 12

Fiche technique du livre
Auteur : Charlaine Harris
Genre : Bit-lit / Fantaisie urbaine
Année d’édition : 2013 (France), 2012 (VO)
Edition : J’ai lu
Prix : 8,90 euros
Langue : Française
Nombre de pages : 350 pages

Synopsis
« J’ai toujours su que ça ne serait pas de tout repos de vivre avec mon don de télépathe, car il y a souvent des choses qu’il vaudrait mieux ignorer ! Et, une fois encore, j’en ai eu la preuve : quand j’ai vu Éric se nourrir de cette jeune fille, j’aurais dû dire quelque chose ! Mais avec la venue de Felipe de Castro, le roi des vampires de Louisiane, d’Arkansas et du Nevada, il n’y a pas pire moment pour découvrir, sous le porche d’Éric, le corps d’une jeune humaine – celle dont il avait bu le sang quelques heures plus tôt…
Quel enfer ! Et c’est maintenant à Bill, enquêteur officiel de la zone 5, et à moi de résoudre ce meurtre. Mais au moins, cette fois, personne ne s’en prend à moi personnellement ! Enfin, j’aurais dû me douter que ça n’allait pas durer… »

Mon avis

Si tôt paru en librairie, si tôt à la maison. Unique lecture de bit-lit que je connaisse réellement et que j’apprécie, La communauté du sud est mon grand plaisir coupable. Ne cherchez pas l’objectivité dans cette chronique, je vais en être tout bonnement incapable.

   Se situant quelques mois après les évènements du onzième tome, on retrouve Sookie, notre chère héroïne, en compagnie de ses amies, au Hooligans… pour la Ladies Night ! C’est donc sur une note plutôt coquine que démarre ce tome, mais aussi avec une Sookie, plus en forme, apaisée, heureuse d’être entourée de ses amies humaines et loin des tracas des Surnat qui sont devenus une habitude chez elle. Entre les courses, le ménage, sa petite vie avec Dermot et Claude, les séances bronzages, son travail au Merlotte, le quotidien de Sookie semble bien monotone, voir ennuyeux. Évidemment cela ne dure pas, et quand on fréquente Éric Northman et qu’on a commis quelques meurtres les tomes précédents, le passé finit donc par la rattraper… C’est avec beaucoup d’appréhension qu’elle va à la rencontre de Felipe de Castro, le roi des vampires de la Louisiane. Lorsque plus tard dans la soirée, un meurtre survient, elle regrettera carrément d’être venue… et je n’en dirai pas plus !

   Comme ses tomes précédents, c’est donc un subtil mélange d’enquête couplé à la vie quotidienne de Sookie qui nous est servi durant 350 pages. On retrouve donc ce qui fait le charme de la série avec son lot de Surnat (vampires, loup-garou, faé, démons, autres), ses meurtres faciles et son lot de personnages hauts en couleur (Bellanos quoi !). Une fois n’est pas coutume, les évènements improbables s’enchaînent, ainsi que les situations « WTF », ce qui m’a fait beaucoup rire. Impossible de me retenir quand les personnages apparaissent par magie dans le salon de Sookie (une fois de plus !) et que les faé braillent à tue tête « Notre Sœur ! » à l’adresse de Sookie, quand celle-ci aimerait juste être oubliée, ou dormir. Les répliques sont toujours aussi piquantes et j’adore assister à l’évolution du personnage principal ! Elle a tellement gagné en force de caractère depuis le début. A présent, elle n’hésite pas à rembarrer et menacer des créatures dix fois plus puissantes, voir comploter pour tuer certaines créatures surnaturelles, sans que cela ne la gène outre mesure. Sookie en a marre des conneries des Surnat et elle leur fait savoir ! Cela ajoute donc un plus aux multiples situations loufoques car c’est encore plus drôle. Mais ce n’est pas seulement le côté humoristique qui s’enrichit. Ce changement de mentalité de l’héroïne la rend juste bien plus attachante qu’auparavant, où elle était une gentille cruche qui se faisait embarquer dans des histoires la dépassant totalement.

   L’auteur offre à nouveau un tome davantage introspectif, où la psychologie de Sookie est mise en avant, ainsi que l’ensemble des personnages secondaires. Personne n’est oublié et ça fait plaisir d’avoir des nouvelles de « vieilles têtes », que je croyais oubliées.  Car c’est aussi ça, la communauté du sud, retrouver un univers que j’adore. Et de ce point de vue là, je n’ai pas été déçu. Les amis humains de Sookie sont très présents, et tous évoluent et avancent beaucoup dans leurs vies respectives. A un point qu’il m’a semblé que les nouvelles les concernant étaient au final plus importantes que l’intrigue de ce tome, qui est trop souvent mise en retrait. Intéressante, Sookie , aidée de Bill, doit résoudre un méli-mélo assez complexe lié au meurtre dans le jardin d’Éric où tous les éléments du puzzle vont finir par se recouper. Mais cela n’est pas une priorité pour la belle ! Car oui, entre le travail, le ménage, les courses et les amis, il est difficile de tout faire ! Sans oublier les nombreux mails à consulter ! Je suis mauvaise langue, mais il faut admettre que c’est quand même ce qui compose une bonne partie de ce tome. C’est parfois intéressant, et parfois tout le contraire. L’intrigue en souffre donc, car elle est moins présente, plus courte, moins intense et plutôt lente, la faute à peu de rebondissements… Sauf dans les trente dernières pages, où un enchaînement d’actions excessivement rapides m’a presque perdu ! De grosses révélations vraiment inattendues ponctuent la fin du tome et j’ai apprécié l’audace de l’auteur, qui va à contre-courant des attentes de nombreux fans.

   En conclusion, j’ai passé, comme toujours, un très bon moment avec ce douzième tome de La communauté du sud. Sans être le meilleur tome de la saga, l’auteur connaît sa recette par cœur et propose un cocktail explosif de bit-lit teintée d’investigation et d’humour. Mort sans retour apporte beaucoup aux personnages secondaires et à notre chère Sookie, en les mettant clairement en avant. Le dénouement du tome achève de nous surprendre et c’est au final d’excellentes bases qui sont posées pour le final de la saga. Dommage que cela se fasse au détriment de l’intrigue principale, en retrait et bien moins intense que les précédentes. Cela ne m’empêchera pas d’être au rendez-vous pour le dernier tome !

Ma note : 16/20

In my mailbox (7)

Bonjour à tous !

“In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C’est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque. C’est Liliebook qui s’occupe de la gestion des In My Mailbox français.”

mailbox

Bon dimanche à vous !

Les In My Mailbox s’enchaînent mais ne se ressemblent pas 🙂 Alors que ma PAL est déjà bien considérable à mon sens en ce moment, je n’ai pas pu résister à m’offrir trois nouveaux plaisirs livresques :

  • Les aventuriers de la mer, tome 1 de Robin Hobb. Est-ce une surprise ? Après avoir adoré le premier cycle de l’Assassin Royal, je me devais de poursuivre la lecture des œuvres de cet auteur. J’ai donc décidé de faire les choses dans l’ordre en achetant ce premier tome des aventuriers de la mer, saga qui s’intègre entre les deux cycles de l’Assassin Royal.
  • Le syndrome [E] de Franck Thilliez. Ma chronique de Fractures vous l’a montrée, j’ai adoré cet auteur. Faire la connaissance d’enquêteurs récurrents, une action se déroulant dans le Nord de la France, et un mystérieux film qui rend aveugle, le tout avec un soupçon de psychologie… Ça s’annonce bon, non ?
  • Dôme, tome 1 de Stephen King. Je vous en avez déjà parlé dans mes « Actua-littés », le synopsis, le côté fantastique et la réputation de l’auteur m’ont achevés d’acquérir ce livre. J’ai hâte de le commencer !

Et vous, pour quel(s) livre(s) avez-vous craqué récemment ?