Fiche technique du livre
Auteur : Alex Alice
Genre : Bande-dessinée / Science Fiction
Année d’édition : 2014
Edition : Editions Rue de Sèvres
Prix : 2,95 euros TTC
Langue : Française
Nombre de pages : 24 pages
Synopsis
A la fin du XIXe siècle, la communauté scientifique pense l’espace fait d’éther, qui, utilisée comme énergie, permettrait d’explorer le ciel. 1868, Marie Dulac, scientifique qui a consacré sa vie à la recherche de l’éther, s’élève en montgolfière pour ce qui doit être le vol du succès : elle atteindra l’éther mais personne ne pourra en attester, elle ne survivra pas au vol. Seuls son mari, également professeur, et son fils Séraphin, restent détenteurs de ses recherches et de son savoir.
Un an plus tard, Séraphin et son père reçoivent une mystérieuse lettre faisant allusion au carnet de la mère de Séraphin les invitant en Bavière.
Mon avis
Voilà une lecture absolument imprévue, qui n’a pas eu le temps de rentrer dans ma PAL puisque je la lisais le soir même. Un projet intéressant que je souhaite vous faire découvrir.
L’histoire semble être un mélange de fiction basés sur des faits réels. En 1868, âge d’or de l’ère industriel, de nombreuses recherches ont encore lieu sur l’éther, cette matière physique qui constituerait l’espace, suscite toujours autant d’interrogation. La découverte de ses propriétés et de son existence est le but de la vie de Marie, qui a créée un capteur permettant de savoir à quelle altitude on peut trouver cette fameuse matière. Mais au moment où elle approche finalement du but, les événements prennent une mauvaise tournure et elle périt, laissant inconnue son ultime découverte. Une disparition qui marquera profondément son fils, Séraphin, lui-même passionné par ces recherches et l’existence de l’éther…
Une histoire intéressante, mais pas que, car ce qui attire évidemment le regard dans un premier temps est le format choisi. Totalement inédit (et il aurait pu apparaître dans le récent tag « possédez-vous un livre qui… ? », Le Château des étoiles se présente sous format de journal, plié en deux comme nos chers journaux et avec une couverture on ne peut plus fidèle. Une fois dépliée, les pages s’affichant sont donc immenses et très belles. De même, les dessins proposés ont un cachet particulier, vraiment charmeur. Une impression de peinture mêlé au coloriage se dégage et j’ai toute de suite adhéré à ce style. Autre point positif sur l’édition : un effort considérable a été fait sur le prix. Chaque « parution » ne coûte que 2,95€ TTC ! Certes, la BD n’est pas bien longue, mais d’ordinaire 48 pages coûtent 13€, donc cela reste très appréciable, et abordable.
Autre point de qualité : le choix de l’époque. La fin du XIXème siècle est une période de notre Histoire qui me fascine, tant il y a eu des découvertes importantes, dont l’impact se fait toujours ressentir de nos jours. C’est aussi étrangement une période très proche mais pourtant que je suis loin de maîtriser, peut-être parce qu’on nous parle bien plus souvent de la Révolution Française et de la Grande Guerre. Ainsi, Le secret de l’éther nous permet de revoir avec fidélité l’âge d’or de l’industrialisation, notamment par le biais du Nord de la France et de ses fameuses mines mais aussi de revenir sur la période où l’Allemagne n’était pas encore unifiée et était dénommée « Royaume de Prusse. Des clins d’œils et des références agréables sont disséminés ça et là et j’ai hâte de voir jusqu’où va s’étendre l’Histoire pour en découvrir davantage.
Dernier bonus de taille : la quatrième de couverture est constituée de plusieurs articles de journaux, mêlant habilement écrits sur la science et l’éther ou des faits « journalistiques » tel qu’un incident à en gare de Lille rappelant l’intrigue ce qui clôture habilement le premier tome de cette saga BD-Journal.
En conclusion, Le secret de l’éther est l’une de mes jolies surprises de ce premier semestre. Avec son étonnant format « journal », cette bande dessinée ne manque pas d’originalité. Mais plus que ce choix, l’histoire et ses somptueux dessins ont su aiguisé ma curiosité et j’ai hâte de découvrir la suite. En l’état avec 24 (grandes) pages il est évidemment difficile de se prononcer sur la qualité globale de l’intrigue car il reste de nombreuses inconnues mais au vu de son petit prix et de la parution très rapprochées (trois livraisons prévues en mai, juin et juillet), il serait dommage de ne pas lui laisser sa chance pour peu que votre curiosité ait été piquée.
Ma note : 16/20